Enigmes

Forum dédié aux énigmes et à toutes formes de jeux de logique.

Déconnexion

Tu n'es pas identifié sur Prise2tete : s'identifier.

accueil Accueil forum Forum
[+]

Écrire une réponse

Attention : Aucun indice ou demande d'aide concernant les énigmes de Prise2Tete n'est accepté sur le forum ! Rends-toi sur le cercle des sages si tu as besoin d'aide !
Tout nouveau message ou sujet ne respectant pas cette règle sera supprimé, merci.
Rédige ton message
| | | | Upload | Aide
:) :| :( :D :o ;) :/ :P :lol: :mad: :rolleyes: :cool:
Options
Sécurité

Répondez à la devinette suivante : 

Le père de toto a trois fils : Tim, Tam et ?

Retour

Résumé de la discussion

MthS-MlndN
12-09-2008 10:54:33

LES EVENEMENTS RELATES DANS CE TEXTE ONT LIEU LE LUNDI SEPT JUILLET DEUX MILLE HUIT ENTRE QUATORZE ET QUINZE HEURES.


14:00:01


La voix robotisée résonnant encore dans sa mémoire, Malandrin courut vers le côté opposé de la station. Il réussit juste à temps à bondir dans une rame de métro qui le ramenait vers le centre de Londres. Faisant tout pour garder son calme, il demanda comment se rendre à Piccadilly Circus comme un touriste lambda aurait pu le faire. Le détour par Elephant & Castle s'annonçait bel et bien indispensable.

Durant les quarante minutes du trajet, ses pensées se tournèrent tout d'abord vers la "petite histoire" que l'Evaluateur (il lui avait officiellement attribué ce surnom) lui avait contée. 3705, les quatre premières lettres de sa drogue préférée... Alors : 3705, ça faisait 5 fois 741. 741 faisaient 3 fois... 3 fois 247, non ? Et 247 faisaient 13 fois 19. Donc : E, C, M, S. MESC... Mescaline ? Bordel, pourquoi aurait-il précisé qu'il était fan de mescaline ? Quelle était l'utilité de cette information ? Soit il espérait se faire coffrer (pensant, d'une manière fort honorable, qu'il faut toujours un gagnant et un perdant dans un jeu), soit il voulait juste le faire réfléchir pour rien, l'épuiser intellectuellement grâce à des petites choses gratuites. Malandrin nota tout de même le mot "Mescaline" dans un coin de sa mémoire. On ne savait jamais. Et ce petit "bonus" avait au moins eu le mérite de lui faire penser, un petit instant, à autre chose qu'à la probabilité très forte qu'il avait de mourir dans la journée. Ceci étant, l'Evaluateur semblait bon joueur, il l'avait même aiguillé un peu avec ce "=N" dissimulé sur sa première énigme de la journée. Et il lui avait indiqué le bon trajet.

Camille, pensa-t-il. Un seul mot, qui faillit le faire fondre en larmes. Il inspira profondément, sachant pertinemment que s'il se mettait à paniquer, il avait perdu d'avance.

14:20:17

La panique refluait, il la sentait qui comprimait sa cage thoracique, acidifiait le contenu de son estomac, déversait son lot de sueurs froides à la surface et jouait au chamboule-tout à l'intérieur. Il se sentait perdu, foutu. Non, se dit-il, c'est ridicule. Personne n'organise un parcours du combattant pour loger une balle de .38 dans le crâne des candidats juste après la première échelle de corde. Argument qui, rationnellement, se tenait, mais ne faisait pas le poids contre ses peurs. Son portable était logé dans sa main droite, indécrottable, il le fixait, il serait prêt à décrocher dès la première sonnerie.

14:40:31

Et maintenant ? se dit-il. Regardant partout alentour, il remonta petit à petit vers l'extérieur. Arrivé sur la place, immense jonction entre plusieurs importantes artères, son nouveau téléphone sonna.

"Allo ?
- Voici votre seconde épreuve. Vu le peu de temps qu'il vous reste, vous allez devoir vous débrouiller avec ce qui remplit votre crâne, en espérant que ce soit suffisant. Vous aimez bien les jeux de lettres, alors en voici un."

Malandrin se mordait l'intérieur de la lèvre, énervé par la décontraction et la lenteur d'élocution de l'homme qui tenait sa vie entre ses mains. Pas un mot, ou je suis cuit.

"Dans le portable sur lequel je vous appelle maintenant, sous la batterie pour tout vous dire, se trouve une petite grille de mots croisés. Remplissez-la et vous saurez où aura lieu la deuxième étape de cette épreuve. Le temps joue contre vous, alors soyez rapide..."

Malandrin s'apprêtait à raccrocher.

"MAIS... (A ces mots, Malandrin décida prudemment de rester encore un peu au bout du fil.) Il est hors de question que vous me coupiez la parole pour tenter de gagner du temps. Le seul temps que vous pourrez gagner en continuant à me manquer de respect, c'est celui qui vous sépare de votre spectaculaire décapitation. Me suis-je bien fait comprendre ? Répondez par oui ou par non.
- Oui.
- Oui, qui ?"

Oui, enfoiré. Tu feras moins le malin quand je te ferai avaler ton acte de naissance. Rage inutile, pensa-t-il immédiatement.

"Oui, monsieur.
- Je préfère ça. Vous ne voyez pas qui je peux être ? Oui ou non.
- Non, monsieur.
- Trop d'ennemis acquis en de longues années de métier, hein ? Si vous survivez à cette journée, vous en saurez assez pour me débusquer... Mais, vu comme c'est parti, j'en doute fort. Vous pouvez raccrocher."

14:43:47

Aussi vite qu'il pouvait, Malandrin ouvrit la coque du téléphone portable, mit quelques secondes à comprendre comment l'on ôtait la batterie de son logement, réussit finalement à extraire une petite feuille qu'il déplia avec une fébrilité qui ne lui convenait pas. Il jeta un coup d'oeil à la grille :

http://www.prise2tete.fr/upload/MthS-MlndN-TM2.gif

1) Tziwrvmh wvh qlbzfc.
2) Zyyzbv wv xlfilmmvnvmg wvh Ilrh.
3) Kzozrh wv oz Ivrmv.
4) Nvgil.
5) Irerviv olxzov.
6) Ezrmjfvfi z Gizuzotzi.

Grâce à Dieu, se dit-il, un chiffrement monoalphabétique. Les réponses lui vinrent de vieux souvenirs d'un exposé qu'il avait fait sur Londres en sixième, et bien que le dernier mot lui manquât, il sut vers où il devait aller. Il demanda son chemin, tentant de sembler le plus calme possible, à un badaud moustachu, qui lui proposa, soit de prendre un bus, soit d'y aller à pied. Il opta pour la deuxième solution.

14:56:39

La course à pied n'avait jamais été son fort. Totalement essouflé, il arriva au lieu indiqué (imposant, majestueux, il était forcé de le reconnaître, bien que le moment se prêtât fort mal au tourisme). L'heure était déjà très avancée, ce qui le rassurait peu. Ses côtes semblaient rentrer au plus profond de lui, comme si elles avaient voulu ressortir en se frayant un chemin entre ses vertèbres. Sa gorge était emplie de tampons Jex usagés ; quelques minutes avant, tandis que le capharnaüm de ses pensées ante mortem bruissait sourdement derrière le vacarme de son souffle forcé, il avait craché à terre un lourd glaviot qui encombrait sa tuyauterie, puis s'était retourné par réflexe pour en vérifier la couleur. Un peu brûnatre, lui avait-il semblé. Rien de mieux qu'un peu de footing dans une grande ville, par une après-midi de juillet, pour se décrasser. Juste après cette pensée dont l'ironie piquante lui avait fortement déplu, il avait sorti son portable de sa poche pour vérifier qu'il l'avait remonté convenablement et rallumé. L'écran brillait, la batterie était pleine, il compta les barres de réseau : quatre sur cinq.

A peine arrivé au point déterminé, le téléphone sonna. Il décrocha.

"Bonjour, Malandrin. Votre petite course vous a fait du bien, j'espère ? Hhhm ?
- Un bien -- fou, répondit-il en soufflant lourdement. Un esprit -- sain dans -- un corps -- sain.
- J'entends cela, fit l'Evaluateur avec un petit rire. Respirez plus doucement et écoutez-moi bien. Je suis arrivé devant la grande horloge à midi pile, à la seconde près. L'observant fixement à partir de cette heure précise, j'ai vu l'aiguille des minutes et celle des secondes se superposer quarante-sept fois. Trente-quatre secondes et des poussières après la dernière superposition, je détournai enfin mon regard de l'horloge. Durant combien de secondes l'ai-je regardée ? Il va falloir vous plier en quatre pour celle-ci, ajouta-t-il à Malandrin (qui, déjà, calculait aussi vite qu'il pouvait). Je suis plié en deux de vous voir transpirer comme cinq. Dommage, vous vous étiez mis sur votre trente-et-un ! Au fait, ai-je oublié de préciser que, si vous omettez de m'écouter, votre tête se détachera de vos épaules plus vite que prévu ?"

Malandrin tiqua.

"Vous ne l'aviez pas précisé, monsieur.
- Eh bien, voilà qui est chose faite. Pour vous donner du coeur à l'ouvrage, je vais vous réciter la liste des cinquante-trois premiers nombres premiers : deux, trois, cinq, sept, onze..."

Pure torture psychologique. Malandrin se débattait néanmoins, visualisant les aiguilles, révisant sa table de six, tentant d'être le plus logique possible, tandis qu'il veillait à ce que l'Evaluateur ne lui demande pas de dire quelque chose, et que ses yeux scrutaient les alentours à la recherche d'un miroir, d'une vitre, de n'importe quoi de réfléchissant.

14:58:25

Il marcha aussi vite qu'il pouvait vers une voiture, dont la vitre passager reflèterait son cou et le clavier mélangé du collier. Sur un ton monotone, l'Evaluateur continuait sa liste.

"Vingt-neuf, trente-et-un, trente-sept, vous écoutez toujours, quarante-et-un...
- Oui, je vous écoute.
- Bien, Malandrin. Quarante-trois, quarante-sept..."

Malandrin voulut refaire son calcul pour vérifier, mais le débit incessant de nombres proférés par son interlocuteur lui avaient fait oublier les données de départ. Il tenta quand même. BIP.

"Soixante-et-un..."

BIP.

"Soixante-sept..."

BIP.

"Soixante-et-onze..."

14:58:51

BIP. Pas de détonation. Un petit cliquetis venant du mécanisme du collier. Puis trois secondes de silence, reposant comme la quiétude d'une tombe.

"Soixante-treize. Dommage, il m'en restait quelques-uns à vous réciter."

Malandrin ne put s'empêcher d'expirer bruyamment.

"Joliment joué. Vous n'avez pas eu beaucoup de temps, mais vous vous en êtes sorti à merveille. Le nombre que vous venez de taper est une date de naissance. Il paraît que très peu de gens naissent ce jour-là. Etrange, non ? Un très bon ami à moi fait partie de ces rares spécimens, pourtant. Bon, fini l'entraînement, hein ? Il est temps de passer aux choses sérieuses, nous nous sommes assez divertis comme ça."

Malandrin ressentait un immense énervement, un sentiment acide et amer, dont il n'avait que quelques lointains souvenirs il y a encore quelques heures.

"Le meurtrier le plus fameux d'Angleterre a fait cinq victimes avérées, dont une seule dans un parc public. Je vous donne rendez-vous quelque part dans ce parc. A vous de savoir où. En vous débrouillant bien, vous pouvez y être dans une demi-heure. Je vous donne deux heures de répit, autant dire que je vais vous faire voyager, mon bon Malandrin. A tout à l'heure."

Déclic. Tonalité.

15:00:00




Questions subsidiaires :
1) Combien de nombres l'Evaluateur avait-il encore à réciter ?
2) Où Malandrin va-t-il se rendre ?
3) Quel est le point commun entre le meurtrier cité par l'Evaluateur et une petite entreprise ? big_smile

Pied de page des forums

P2T basé sur PunBB
Screenshots par Robothumb

© Copyright 2002–2005 Rickard Andersson

Prise2Tete Forum Statistiques Liste des membres Hall of Fame Contact
© Prise2tete - Site d'énigmes et de réflexion.
Un jeu où seules la réflexion, la logique et la déduction permettent de trouver la solution.

Flux RSS de Prise2Tete Forum Jeux & Prise2Tete Test & Prise2Tete Partenariat et Publicité sur Prise2Tete