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Dans une course, vous doublez le 31ème, en quelle position êtes-vous ?

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Résumé de la discussion

nipon
04-12-2008 02:48:40

Alors  que Gadjo , en pantoufles, regardait tranquillement la télé, à cette heure tardive, l’inspecteur Nopin travaillait encore au commissariat…

Depuis que Fantauch avait ridiculisé les "Pierette" avec son arme à « gnac »le procureur avait réagi et  obtenu des moyens supplémentaires pour coincer ce dangereux falabrac .

Les effectifs  de police avaient été renforcés et des spécialistes (psychologues, informaticiens, chimistes…) étaient venus former les inspecteurs à de  nouvelles techniques d’investigations.
Papiéchau et son équipe  avaient été très attentifs et tous sortaient enrichis de ce stage numéro 45 .
L’un des formateurs, spécialiste en recherche d’empreintes, avait intégré l’équipe des Pierette.
Depuis une semaine, ce nouveau venu, l’inspecteur Bagouze, analysait les empreintes relevées sur les bouteilles d’Armagnac.
Nopin travaillait avec lui et  s’entendait à merveille avec cet homme efficace et compétent.

Après avoir passé toute la journée dans le labo du commissariat, ils n’avaient trouvé aucune piste... Les recherches sur le fichier Interpol n’avaient rien donné, et Fantauch n’était toujours pas repéré !

Quelque peu découragés, les deux hommes se servirent un café au distributeur et allèrent s’installer dans le bureau de Nopin pour faire le point sur la situation.
A cette heure tardive, il ne restait personne dans les locaux, hormis deux  gendarmes de l’équipe de nuit et le gardien, Monsieur Hady.
Ce dernier accourut vers Nopin :
-Inspecteur, A.Mel  Brooks a cherché à vous joindre toute la journée. Il a laissé ce paquet pour vous et m’a dit de vous le remettre en main propre !
-Merci, Jacques ! Bonne soirée !

Nopin ouvrit le petit paquet. Il contenait un CD …
Brooks y avait joint un mot :
« Ceci a été trouvé au hangar, dans le double fond d’un tonneau. J’ai transmis à Gadjo d’autres pièces. A vous de jouer ! »
A ce moment là, son portable sonna. C’était Gadjo qui lui communiqua  les informations qu’il avait décodées (voir conspi 7) , l'avertit qu'il avait mis les documents dans sa boîte à lettres et lui passa le relais.
« Au boulot, mon pote!... »
Nopin n’eut pas le temps de répondre… Il avait raccroché .

-Bag, y ‘a du nouveau ! s’écria Nopin tout excité.
Voilà les infos données par Gadjo, normalement, ça doit se recouper avec le contenu du CD de Brooks !
Et il tendit la feuille où il avait tout noté.
Pendant que Bagouze lisait les notes, il introduisit le disque dans le lecteur.
Une page accédant à trois documents s’ouvrit alors…

Clique à ton tour pour les découvrir:
document 1
document 2
document 3

Les deux hommes examinèrent attentivement le premier document.

La troupe de Fantauch , marchant au pas  cadencé ne leur était pas inconnue…mais la phrase rajoutée au dessus était plus qu’inquiétante…
-Fantauch nous signifie  qu’il recrute  de plus en plus d’adeptes, ça me parait clair…
Il veut encore nous narguer !
-Mhummm… Je ne pense pas qu’il y ait un lien direct entre l’image et la phrase. L’image est juste là pour illustrer… Elle n’est pas importante.
-Oui, c’est ce que je pense aussi. C’est plutôt la  phrase qui est codée.
-Au début, Fantauch utilisait des codes scouts. Il est devenu plus subtil maintenant…La phrase est cohérente, mais la formulation est un peu étrange, non ?
-Il y a douze mots, voyons voir …

Bagouze, ancien barbouze, avait plus d’une corde à son arc. Il était aussi très performant en sténographie et en cryptographie. Il prit son carnet, griffonna la phrase, essaya d’agencer différemment les lettres, en barra certaines, écrivit plusieurs solutions
Indice  Spoiler : [Afficher le message] Finalement il sélectionna une lettre dans chaque mot et les écrivit à la suite.

-Et voilà ! Elémentaire, mon cher Nopin !

Admiratif, Nopin regarda le mot.
Ça se tient, mais qu’est ce que c’est ?

-Allez, je te laisse chercher dans Wiki ! Le document 2 pourra alors être décrypté, je pense !

Nopin suivit les conseils du "pro"…
-Waouh ! Par la couronne de Jules César, tu en mérites des lauriers ! Merci de m’avoir appris ça !
Il  se pencha alors sur la phrase devise donnée par le  document 2, et n’eut aucun  mal cette fois à trouver le code qui y était caché .
Il recliqua sur le  document 3 , compléta le lien avec les chiffres manquants et une autre image apparut !

-Nom d’un pipon ! Encore des cibles ! Fantauch veut nous canarder à nouveau ?
-Peut être faut- il faire tourner les cercles ? Les agencer d’une autre façon ?
Ils essayèrent plusieurs solutions, l’un et l’autre griffonnant sur leur carnet.
-Je ne trouve rien !
-Ce point d’interrogation central doit être la clé…

Indice  Spoiler : [Afficher le message] C’est le point commun peut être 

Au bout de cinq minutes, Nopin eut l’illumination !
-Regarde ! Ça colle ! J’ai trouvé le mot !

Bagouze s’approcha.
-Bien sûr, c’était évident ! Les codages les plus simples sont souvent ceux qui nous donnent le plus de fil à retordre !
Le mot trouvé n’était pas inconnu à Nopin. Une recherche sur internet confirma cette impression. Il avait déjà repéré cet endroit sur la carte.

-Nous nous y rendrons demain matin, dès potron -minet, si tu veux bien !
-Bien sûr !  Eh bien, bonne nuit, à demain !

Le lendemain matin

Tôt comme convenu, Nopin prit son véhicule,  récupéra Bagouze et ils se mirent en route ….
Nopin s’était renseigné sur les activités du  lieu où ils se rendaient. 
Outre que ce domaine était historique et religieux, c’était aussi un endroit culturel, très réputé pour ses caves et la confection de spécialités culinaires du Gers, foies gras et autres.

Lorsqu’ils entrèrent  dans la cour de l’abbaye cistercienne, un groupe de religieuses, qui venait d’arriver, sortait d’un autobus.
L’Abbé Taillère, le chauffeur, aidait les nonnes à descendre les hautes marches de son véhicule.
-Mille grâces vous soient rendues, mon frère ! lui dit la Mère Scie, toujours très polie.
-Je vous en prie, chère sœur ! répondit le moine.
-Quel magnifique jardin vous avez là, mon frère ! s’exclama la Mère Cure, l’infirmière du couvent.
-Attendez quelques instant pour la visite, mes sœurs, je vous envoie dans la culture… annonça le moine.

Bagouze et Nopin, interloqués, se regardèrent et échangèrent un clin d’œil.
Le langage à double sens était à la mode dans les couloirs du commissariat, et Nopin, super entraîné par Cash, le comprenait maintenant très bien, ce qui n’était pas le cas des nonnes, fort heureusement !

Bagouze réprima son envie de rire et s’adressa au groupe :
-Excusez moi, mes sœurs et mon père, pourriez vous nous indiquer l’entrée de l’abbaye ? Nous devons voir le Père supérieur.
-Mais bien sûr, charmants messieurs, rétorqua une religieuse assez âgée, la Mère Luche.
C’est la deuxième fois que je viens ici, donc, l’entrée se trouve…mais où est ce déjà ?
J’ai un trou de mémoire !
-On va combler ce genre de trou, déclara l’Abbé Taillère.
Messieurs, allez tout droit jusqu’au bout de l’allée, tournez à gauche. Vous trouverez une vierge derrière un panneau. L’entrée est juste après, sur la droite.
Vous y trouverez le Père Fide, notre portier.
La Mère Luche s’exclama alors:
-Mais j’y pense ! Il faut que je remette un courrier important à votre supérieur !
Notre supérieure, la Mère Ovingienne, me l’a bien recommandé ! Je crains d’oublier !
-Vous avez beaucoup de trous ! remarqua le moine. Si c’est urgent, suivez ces messieurs, et donnez la vite à l’abbé, à l’entrée.

Les deux inspecteurs, réprimant un fou rire, s’éloignèrent alors, suivis par la Mère Luche.

Le père Fide les conduisit  dans le bureau du Père Spicace, le supérieur de l’abbaye.

Après avoir expliqué les raisons de leur venue, ils demandèrent au moine s’ils pouvaient inspecter l’abbaye et interroger quelques abbés.
Le supérieur se montra très coopératif.
-"Bien évidemment Messieurs. L’affaire est grave !
Fantauch est un fanatique et je suis très inquiet puisque mon  abbaye se trouve nommée dans cette affaire. Je ferai tout ce qu’il est possible de mon côté pour savoir ce que ça signifie.
En attendant, faites comme chez vous . Vous pouvez circuler librement et interroger tous mes frères.
Je vais appeler l’Abbé Thise pour vous guider et vous présenter la Confrérie."

L’abbé Thise , un moine rubicond, bavard et très jovial, répondit à toutes leurs questions en leur faisant visiter les lieux.

Ils commencèrent par la cuisine, immense pièce d’où s’échappait un fumet bien appétissant.
-Messieurs, voilà  le Père Cil, notre talentueux cuisinier et son second, l’abbé Chamelle.

-Bonjour ! Voulez vous déguster  notre spécialité : le foie gras truffé aux morilles ? ou un morceau de canard sauce aux moines ?

-Merci, c’est un peu tôt encore, mais nous serions heureux de goûter votre cuisine un peu plus tard pour le déjeuner, si c’est possible…

-Bien sûr, revenez quand vous voulez, vous êtes les bienvenus. Le père Nod vous servira un petit apéro. Peut être voulez vous un café, en attendant ?

-Oui, avec plaisir !
Avez-vous remarqué quelque chose de spécial ces temps ci à l’abbaye, des gens étranges … ? Y a-t-il un nouvel arrivant ?

-Oh, vous savez, chacun de nous est un peu étrange, s’esclaffa le moine.
Je n’ai rien remarqué de particulier…  Nous avons beaucoup de travail en ce moment, avec le congrès gastronomique des meilleures Toques qui se tient  à Auch, on est tous un peu toqué ! Nous  leur fournissons le meilleur des foies gras du Gers et notre Armagnac, qui est fort réputé !

-Oui, nous connaissons fort bien, répondit Nopin. Cette arme- à -gnac est redoutable en effet !

   Pendant que Nopin interrogeait le moine, Bagouze, très discrètement, furetait partout. Il observait les terrines de toutes sortes alignées sur les étagères, les boites de foie gras d’oie et de canard, et toutes les merveilleuses choses que pouvait contenir cette magnifique cuisine.
En lisant sur les étiquettes la composition des diverses terrines, il découvrit une appellation un peu étrange :
«  mousse de cailles »     et sur un autre pot,  rajouté à la main :
« gélatine en chaire à pâtée »
Il sourit .
Ces moines étaient plein d’humour… Et ils jouaient comme les inspecteurs du commissariat !

-Ah ! Voilà enfin le père Collateur qui apporte le café ! Merci !
-Qu’y a-t-il au menu, mon frère ?demanda l’abbé Thise
-Eh  bien, j’ai plusieurs canards qui mijotent sur le feu, répondit-il avec un sourire.
Pour le reste, vous verrez !
-Merci, mon père, à bientôt.


Les trois hommes continuèrent la visite par les célèbres caves de l’Abbaye.
Ils admirèrent  l’architecture magnifique, avec ses immenses voûtes cisterciennes.
L’abbé Nédictine officiait dans les caves.
Il leur proposa la dégustation de diverses liqueurs, qu’ils refusèrent poliment et sortit alors de derrière les fagots une très vieille bouteille.
-Goûtez au moins cette merveille : c’est un vieux marc très doux, vous m’en direz des nouvelles !
Nopin adressa un clin d’œil à son collègue et répondit gentiment:
« Merci mon père! Jamais pendant le service ! Nous ne sommes pas dans les Ordres, mais nous avons des ordres à respecter… »

L’abbé Thise les conduisit enfin dans l’église, où la messe avait commencé…
Ils montèrent au balcon qui surplombait la nef.
Le spectacle était divin, c’était le cas de le dire.
Des vitraux magnifiques, une architecture admirable, le son puissant des orgues et la voix grave des moines qui chantaient  instauraient une atmosphère  magique. Nopin et Bagouze en profitaient pleinement.
Lorsque les moines cessèrent de chanter , un silence apaisant s’installa.
Tous les frères se recueillaient .
Quelques moments après, un abbé commença à lire un chapitre biblique.

L'abbé Thise chuchota alors :

-L'abbé Thoven est notre organiste. Et celui qui lit actuellement, c’est l’abbé Séderre.
Au fond de la nef, il y a trois frères. Le plus âgé, au milieu, le père Hoquet, a des problèmes d’équilibre. Lorsqu’il faut se lever, Il est soutenu par l’abbé Quille à droite et s’appuie à gauche sur le bras du père Choir.
A côté d’eux se trouve un novice qui arrive d’Afrique, l’abbé N’Pé. Il seconde actuellement notre moine comptable, le père Cepteur.
Ensuite, l’abbé Gonia et le père Venche...

-Ceux là sont jardiniers, non ? l’interrompit Nopin .

-Oui, vous les connaissez ? demanda le moine.

-Non, mais il est perspicace ! répondit Bagouze.

-Ah non, Bag, désolé ! Moi, c’est Nopin, inspecteur de police !

Bagouze pouffa.

-Un peu de sérieux Messieurs, dit  le moine sur un ton amusé. Vous êtes dans un lieu saint. Monsieur Bagouze, si vous continuez à pouffer ainsi, mon supérieur va vous mettre à l’index !
Je continue :
L’abbé Trave ...il s’occupe du potager  (Il faudrait le présenter à  Papiéchau, pensa Nopin.)
Le père Manganate et le père Itoine …

-Ils sont à l’infirmerie ! s’exclama Bag.

-Effectivement. Ce sont deux moines médecins. Je vous présenterai les autres plus tard, si vous voulez bien …
Ah, la messe se termine, voilà l’Abbé Nédiction qui prend la parole.


Allons à la bibliothèque maintenant.

La bibliothèque était aussi impressionnante que l’église…
Immense, elle contenait  des livres anciens de très grande valeur.
Certains , aux enluminures magnifiques , étaient exposés sur des chevalets et des milliers d’autres s’empilaient sur les étagères .Tout était fort bien rangé….

Entre deux rayonnages, sur un banc, un moine lisait.

Voilà notre Père Vers, c’est un fervent adepte de poésies, entre autres choses…sourit l’abbé Thise.

Plus loin, à une table de travail, un moine écrivait. En s’approchant, ils virent qu’il était en train de dessiner, à la plume, mais ne purent voir ce que c’était. En les entendant s’approcher, le moine avait fermé son carnet de croquis, assez hâtivement, d’ailleurs, remarqua Nopin .
Je vous présente mon meilleur ami, dit l’abbé Thise. Il est aussi joueur que moi, mais moins bavard et dessine à merveille. Il expliqua ensuite au moine :
Ce sont deux inspecteurs qui mènent une enquête ici même… car à Auch pour l’instant, les fouilles curieuses des gendarmes n’ont pas atteint leur but !

Gad et Nopin se regardèrent.

-Et quel est votre nom, mon père ?
-Dé, je suis l’abbé Dé.
-Oui,  oui, c’est évident, bien sûr… pensa Nopin, qui se demandait dans quel monde il était tombé…

-Puis je vous poser quelques questions, mon père ?

Il fit un signe discret à Bagouze et emmena le moine un peu plus loin …

Vous jouez au 421, mon père ? Et vous perdez souvent ?
-De temps à  autre, mais  je préfère manipuler les figures , les cartes, je joue au tarot…
-Vous aimez les Bandes Dessinées ?

Pendant que Nopin questionnait l’abbé Dé et détournait son attention, à l’écart derrière une haute étagère, Bagouze, très discrètement, s’était approché de la table où le moine était assis et à l’abri des regards, avait ouvert le carnet de croquis que le moine avait fermé si précipitamment.
En voyant le premier dessin,  il écarquilla les yeux et faillit éclater de rire !
Il  comprit tout de suite que l’abbé Dé n’était pas dangereux, et trouva qu’il avait plutôt un certain talent pour croquer ses semblables ! Ce que ne firent que lui confirmer  le dessin 2le dessin 3 et le dessin 4
Il n’eut hélas pas le temps de voir les autres dessins et referma le carnet car un autre moine s’approchait à petit pas.

Chaussé de lunettes épaisses, il avait un regard particulier.
L’abbé Thise, l’abbé Dé et Nopin  apparurent au fond de l’allée.
-Ah, messieurs, voilà notre bibliothécaire, l’abbé Littré, heu pardon, l’abbé Vittré.
Le moine les regarda de son œil embué à travers ses verres épais .
-Puis je vous être utile ?
-Oui, peut être !  N’avez-vous rien remarqué de particulier ces derniers jours ?  Quelqu ‘un qui serait venu consulter des livres, ou en emprunter ?  Quelqu’un d’étranger à l’abbaye ? demanda Bagouze.
-Non, pas vraiment !
Il réfléchit.

« Il y a bien la mère Michel, elle perd un peu la tête depuis qu’elle a perdu son chat…
Cette pauvre femme touche la pitié des moines… Elle se promène dans les allées en appelant « minou, minou »
Je l’accompagne alors chez le Père Lustucru, notre psychologue.
Eussiez-vous cru que ça existe ?
Ah, quelle horrible maladie,  l’Halle Zen- mère ! »

«  Sinon, il y a quelques jours, il y a un novice venant d’une autre abbaye qui est venu consulter un livre, et qui a passé un bon moment dans les rayonnages, par là. »
-Ah ? Pouvez-vous le décrire ? Connaissez-vous son nom ?
-Le décrire en détail, non, je n’y vois pas très bien vous savez !
Mais comme chaque personne qui consulte ou qui emprunte, il a dû écrire son nom et le titre de l’ouvrage consulté dans le grand cahier, sur le comptoir là.
Bagouze et Nopin ouvrirent le cahier.

En effet, en début de semaine, un livre sur le calendrier et les fêtes des Saints avait été emprunté par un certain Pierre Chauffante
Les inspecteurs se regardèrent…
-Tu penses la même chose que moi, Nopin ?
-Nom d’un pipon ! Je pense comme toi, Bag !  Pas besoin d’Anna Graham pour comprendre ! Chauffante n’est autre que Fantauch ! C’est évident !

-Où se trouve le livre qu’il a consulté ?
L’abbé Vitré les emmena dans une longue allée, chercha un moment et leur montra  un livre sur le deuxième  rayonnage.

Le voici !

Bagouze sortit une petite boîte métallique de la poche intérieure de son veston, l’ouvrit, en extirpa des gants, qu’il  enfila.
Il prit ensuite le livre et l’examina attentivement, sous toutes les coutures.

C’était un livre ancien, contenant  le nom de tous les Saints par ordre alphabétique, la date à laquelle on les fêtait et un résumé de leur vie.

Nopin se souvenait de la dernière enquête de Cash, où le ravisseur avait caché un message dans l’angle intérieur de la couverture .  Il passa la loupe et une petite lampe de poche à Bag qui continua son inspection minutieuse.
Au dos du livre, un détail attira son attention : la fente supérieure entre le dos et les pages du livre était d’un centimètre et en regardant attentivement avec la lampe, il lui sembla voir une espèce de tube à l’intérieur.
-«  Passe-moi la pince numéro 2… » dit-il à Nopin.
Ce dernier lui tendit la pince fine et longue, et Bagouze retira délicatement de cet orifice un très fin rouleau de papier, entouré d’une bague en plastique, comme ceux que l’on trouve dans les lotos des fêtes foraines.

Il déroula délicatement le papier et voici ce qui apparut :


Emma de Gurk
Charles le Bon
John Davy
Diane
Denis de Paris
Christophe de Lycie
Odile
Marius
Pierre Damien
Albert
Bernardin
Aurèle


Et en tout petit un lien incomplet

Une liste de prénoms…
-Mince alors ! Par quel bout la prendre ?

Ils demandèrent aux moines s’ils connaissaient ces prénoms.
« Ce sont tous des saints, mais il n’y a pas de rapport précis entre eux, ils ont vécu à des époques différentes. »

Nopin et Bagouze cherchèrent dans le grand livre et essayèrent de recouper et de trouver le fil directeur, ou un point commun dans l’histoire de chaque saint mais ne trouvèrent rien de concluant.
Bagouze referma le livre et le mit dans un sac hermétique pour des recherches d’empreintes à son retour au labo du commissariat.
Tous deux se penchèrent à nouveau sur la liste des prénoms et essayèrent de les agencer par ordre alphabétique, par année de décès, par lieu de vie…
Au bout d’une heure, ils n’avaient toujours aucune piste…

Ils entendirent alors une voix féminine qui demandait à l’abbé Vittré :
« Les inspecteurs sont encore là ? »
-Oui, ma sœur, dans l’allée de la Réflexion, deuxième à droite…
Trente seconde plus tard, une jeune religieuse apparut devant eux.
Elle leur adressa un  joli sourire et se présenta :
« Bonjour Messieurs. Je suis la nièce du Père Spicace.
Je suis venue lui rendre visite aujourd’hui. Comme l’abbé Thise lui a expliqué que vous aviez trouvé un document que vous essayez de décrypter, il a pensé que je pourrais peut être vous aider, et si je puis vous être utile, je me tiens à votre disposition. »

« Merci, ma sœur ! Vous vous y connaissez en Saints ? »

La jeune sœur regarda  alors sa poitrine…
Puis elle leva la tête d’un air coquin et répondit :
-Bien sûr, je suis encore novice au couvent mais j’ai étudié en faculté l’histoire des religions pendant plusieurs années. Et aucun saint ne me résiste ! Je suis aussi cryptologue à mes heures…

-Alors, venez donc examiner ceci, dit Nopin qui regardait la sœur avec grand intérêt.
(Elle est originale, malicieuse, franche, et a un sourire magnifique, tout ce que j’aime , pensa- t- il intérieurement. Dommage qu’elle soit nonne !)
-Voyons si vous pouvez nous aider…

La religieuse examina les noms pendant un moment ; puis demanda dans quel livre cette liste était dissimulée ; Bagouze lui répondit et s’apprêtait à le lui montrer lorsqu’elle leur dit :
-Je connais très bien ce livre, je l’ai beaucoup utilisé pour mes  recherches  il y a quelques années.
Vous avez exploré beaucoup de pistes, mais il y en a une que vous avez oubliée… Avez-vous remarqué qu’il y a douze noms ?
Je reviens tout de suite, attendez moi !

Stupéfaits, Nopin et Bagouze se regardèrent…
-Non mais, elle va nous donner des leçons, cette jouvencelle ! s’exclama Bagouze un peu fâché. Si elle trouve quelque chose, je deviens bonne sœur !
-Pari  tenu ! répondit Nopin. Si elle trouve, tu viens au commissariat habillé en
Bonne Sœur !

La religieuse réapparut, amenant un ordinateur portable …

-Alors, voyons si mon hypothèse est bonne…Elle s’assit, mit la machine en route, alla sur un site où tous les Saints étaient répertoriés , griffonna sur une feuille des séries de nombres en les mettant par paire, les classa ensuite en prenant en compte le deuxième nombre de chaque paire, puis transforma le premier nombre de la paire  en lettres et un mot apparut !
-Nom d’un pipon ! Ma sœur, vous êtes extraordinaire ! s’exclama Nopin.

Bagouze bougonnait dans son coin. « Elémentaire, c’est élémentaire… Comment n’y ai-je pas pensé !! Ce détail sur le contenu du  livre m’avait échappé !
-Bravo, ma sœur, vous êtes perspicace.

-Ah non, vous confondez avec mon oncle ! Moi, je suis sœur Sourire !
Nopin pouffa à son tour ! Ils  avaient le même humour !

-Sœur Sourire, c’est un nom charmant, dit Bagouze.
Êtes-vous parente avec l’ancienne sœur Sourire qui a chanté un tube mondial ? C’était quoi, déjà ?
Ah oui : « Dominique, niq… »

Bagouze ne put continuer, Nopin venait de lui balancer un violent coup de coude dans l’estomac.

-Bon , revenons à notre affaire, BAG !
Maintenant qu’on a le mot, il faut l’écrire dans le lien à la place des étoiles !

Mais Sœur Sourire répondit calmement en regardant Bagouze dans les yeux :
-Non, je ne suis pas parente avec Jeanine Deckers , mais je connais sa vie et sa fin si triste.
Je connais aussi cette chanson et j’aime bien la chanter, si vous voulez, on pourra la chanter ensemble à l’occasion…c’est une chanson joyeuse et optimiste !

Eh bien, heu, oui…répondit Bagouze un peu gêné.
(En voilà une qui n’a pas froid aux yeux, pensa -t- il avec admiration)

-voyons voir ce lien :

Ils complétèrent avec le mot en majuscules

http://www.prise2tete.fr/upload/nipon-************.pdf

Encore un message codé !
Mais cette fois, les éléments donnés par Gadjo devraient nous aider à décoder
C’est un code chiffre affine avec deux valeurs A et B…

Bagouze utilisa internet et trouva facilement un générateur pour décoder le message .

-Nom d’un pipon ! Quand a lieu le congrès des grandes Toques ?
-Ce soir, à Auch !
-Vite, il faut arriver à temps !
Bag, appelle Gadjo, Cash et Malandrin …
J’avertis le commissaire !
Ma sœur, merci ! Nous nous reverrons j’espère !

-Je l’espère aussi , messieurs!
Au revoir !

La jeune femme s’éloigna avec un grand sourire .
Nopin la suivit du regard et remarqua qu’une feuille était tombée de sa poche juste avant qu’elle ne passe la porte.
Il l’appela mais elle était partie…

Le téléphone du commissariat ne répondait pas, le portable du commissaire non plus !
En essayant à nouveau d’avoir la communication, Nopin marcha jusqu’à la feuille perdue par la religieuse et la ramassa.
Voici ce qu’elle contenait:


LECIC
  ESACAU
    CECINO
      ODHEIG


Et cette série de mots étranges :

AMBI/HAIE/LIANT/BOUE/CE/TROPHE/EDON/2/OTANT/BAS

Avec  un lien à compléter…

C’est vrai qu’elle est cryptologue… , pensa t il…
Il remit le papier dans sa poche .

Aucune communication n’arrivait à aboutir…
Même Bagouze  n’arrivait pas à joindre ses collègues…
Fantanch s’était- il aperçu que son plan était éventé et avait-il coupé les réseaux de communication ?
Possible, aucun téléphone ne marchait !

Nopin et Bagouze coururent  vers leur voiture , Nopin mit le contact : impossible de démarrer !

-C’est un coup de Fantauch, c’est sûr !
Bag, je pars à pieds avertir le commissaire, je trouverai bien quelqu’un pour me prendre en stop ou je réquisitionnerai une voiture ! !
-D’accord, je reste là, si c’est Fantauch, il est peut être encore ici, je vais essayer de le coincer !

Lecteur, j’interromps ta lecture passionnante pour t’aiguiller sur le codage de sœur Sourire , si tu ne trouves pas , car c’est maintenant qu’il faut accéder au lien.
Bien sûr, si tu trouves , ne clique pas sur le spoiler !


http://www.prise2tete.fr/upload/nipon-*******.pdf

Complète en majuscules

Spoiler : [Afficher le message] Le premier terme AMBI/HAIE signifie en biais et les derniers 2/OTANT/BAS signifie de haut en bas:

Après bien des péripéties, Nopin arriva jusqu’à Papiéchau et lui fit son rapport ; les gendarmes arrivèrent à temps au congrès pour déjouer le piège de Fantauch.
Les convives purent manger correctement et tout se déroula sans anicroche…
La ligne téléphonique fut rétablie deux heures plus tard, le générateur central avait bien été saboté…

Mais  Fantanch n’avait pas été arrêté…

Au commissariat, on se réjouissait pourtant d’avoir contrecarré les plans du fanatique, tous les inspecteurs étaient joyeux.

Tous,  sauf un.

Nopin était soucieux : il n’avait aucune nouvelle de Bagouze et il craignait que malgré sa grande expérience de barbouze, il ne soit tombé dans un guet- apens tendu par Fantauch.
Son portable ne répondait pas…

Soudain, Jacques Hady fit irruption dans le bureau des inspecteurs en s’exclamant :
« Il y a une religieuse qui demande à vous voir, Inspecteur Nopin ! »

Le cœur de Nopin battit plus vite… Sœur Sourire…
-Oui, faites là entrer…

Tous les inspecteurs firent silence .
La porte s’ouvrit devant une grande silhouette, au visage baissé, dissimulé derrière son voile.
Ce n’était pas sœur Sourire.

Nopin rompit le silence.
-Ma sœur, vous avez un message pour moi ?

La sœur acquiessa, tête toujours baissée, mais ne parla pas ;
Un silence pesant s’installa.
-Vous avez un message à me remettre ?
La religieuse sortit de sa manche une grande enveloppe et la tendit à Nopin.

Celui-ci l’ouvrit et découvrit un carnet , qui n’était autre que le carnet de croquis de l’abbé Dé !

-Ma sœur, qui vous a donné ça ?

Un grand silence à nouveau...Puis, un rire énorme sortit de la bouche de la religieuse et tous les inspecteurs , l’effet de surprise passé, éclatèrent de rire à leur tour !

-Bagouze, tu m’as bien eu ! s’exclama Nopin, tout heureux de revoir son collègue.

-Pari tenu, Nopin ! Et en prime, je te ramène les beaux dessins de l’abbé Dé!
-Tu les garderas, Cash, ça enrichira ta collection ! wink

Et la soirée se termina dans les rires, chacun s’exclaffant devant les dessins... .

Et vous, lequel préférez- vous?
Celui là, celui-ci, cet autre, celui là encore ou le dernier? wink


Un grand merci à
-mon grand Gadjo , qui a réalisé la vidéo de cet épisode et m’a aidé pour les codages en pdf
-mon professeur particulier d’informatique, Le Singe Malicieux, qui m’a initié aux secrets de « paint » et qui a eu la gentillesse de tester quelques codages
-mon « âme-sœur » Sourire, wink qui m’a inspiré et suggéré le dernier codage
- toi, lecteur, qui a eu la patience de lire jusqu’au bout cette très longue énigme !


Pour ceux qui ont tenté et ne sont pas arrivés à résoudre cette énigme, adressez vous à l’Abbé Résina, c’est lui le fautif !
Ma liste de noms d’abbés, de sœurs et de pères était encore longue mais j’ai voulu faire court…
lol

P.S. Suite à une erreur de codage dans le document 3, il fallait enlever 100 au nombre trouvé dans le document 2; l'erreur est réparée donc n'enlevez rien! Désolé encore...

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