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MthS-MlndN
04-11-2008 14:28:30

NOTA BENE : pour le numéro de téléphone (les n² premiers premiers), on trouve un nombre à neuf chiffres commençant par 6, que l'on fait correspondre à un numéro de téléphone : 06 ** ** ** **... Donc je n'ai pas fait d'erreur wink



VENDREDI 18 JUILLET 2008

Durant le reste de la journée du jeudi, après que Camille avait été libérée de sa "cellule", Lanvois assista à un bien curieux manège. Mathias et Camille se tournaient autour comme deux adolescents timides, bien que les circonstances furent différentes. Malandrin était profondément ému, car celle qu'il aimait et avait vu "fuir", portant sur elle une accusation de meurtre, était soudain libre, diminuée mais libre, et donc (sans nul doute) innocente. Quant à Camille, plus que l'assistance médicale qui lui fut attribuée, il lui aurait fallu les bras de Malandrin dans lesquels se blottir, mais les préoccupations du moment ne semblaient pas être là. Et par-dessus cet imbroglio de sentiments coulants, il y avait l'enquête, qui ne "se finirait pas toute seule", comme avait la fâcheuse et irritante habitude de dire Papiéchau, que seule excusait son ancienneté. Son statut de doyen servait de prétexte à ce que Cash qualifiait souvent d' "incontinence verbale".

Camille passa la nuit du jeudi dans un lit d'hôpital, avec double dose de sérum physiologique et glucose en perfusion. La journée avait été éprouvante, d'autant plus que Camille avait commencé à perdre l'habitude d'actes aussi élémentaires que marcher sur un trottoir, mais elle avait tenu tant bien que mal, soutenue par Malandrin d'une part, et par sa joie de redécouvrir le monde extérieur d'autre part. Combien de temps qu'elle était enfermée là ? Un mois, lui dit Malandrin. Un mois...

Malandrin et Lanvois réfrénèrent leur envie de savoir avec un respect extraordinaire. De la part de Lanvois, il s'agissait tout simplement de bonté, et d'une sorte de respect admiratif envers une victime de quelque chose qui lui semblait effroyable. Du point de vue de Malandrin, c'était quelque peu différent. Il aurait à peine accordé une sieste de quelques heures à quelqu'un d'autre, mais il aurait été prêt à bloquer l'enquête pendant deux ans si Camille l'avait exigé.



Neuf heures du soir, deux hommes, deux cafés, deux cigarettes allumées. Brisant un silence rêveur, Lanvois lança :

"Et euh... C'est qui, cette Camille ?"

Et Malandrin lui raconta tout : l'assassinat de Vittorio Chiame-Sepre, les trois enfants, le testament truqué, les preuves contre Caroline, le renversement de situation soudain, la lettre d'aveux de Camille, la dépression.

"Elle a fait une lettre d'aveux ?
- Il faudra lui demander, répondit Malandrin. Je commence à en douter. On m'a amené à elle comme coupable idéale, par une sorte de deus ex machina, genre POUF ! (il leva les bras pour illustrer son propos) une coupable ! rhô merci, fallait pas !
- Et maintenant, qu'en penses-tu ?"

Malandrin laissa passer quelques secondes de silence, le temps de tirer une longue bouffée sur sa cigarette et de faire quelques ronds de fumée quelque peu ovoïdes.

"Je pense que Camille a fait ça sous la contrainte. Elle a mis ses empreintes sur la lettre d'aveux et sur le flacon, parce qu'on l'a prévenue que c'était ça ou une balle dans la tête. Je pense que toute l'affaire Chiame-Sepre a été bidonnée par l'Evaluateur. Je pense que toute cette histoire a été construite dans le but unique de me démoraliser avant de me tuer."

Il tira une nouvelle bouffée, qu'il recracha vite, lancé dans son explication.

"Le plan est simple. Assain me déteste. C'est un fait. Sans me vanter, il n'aurait jamais croupi en taule sans moi. Alors il monte un plan. Me démoraliser d'abord, puis profiter du fait que je suis affaibli pour me tendre un piège. Il veut ma peau, mais il veut jouer avec moi avant. Un chat avec une souris. Il joue avec moi en me faisant perdre Camille, puis il joue avec moi en me faisant courir une après-midi entière avant de me tuer. Manque de chance, nous nous en sortons très bien. Nous avons même le cul bordé de nouilles. Que peut-il faire maintenant ? Il est sans doute en train de fuir, à l'heure qu'il est. Son petit jeu a échoué. Il aurait conjuré Hamelan de fuir s'il avait voulu être à l'abri de tout soupçon. Mais il doit se terrer.
- Alors on ne le retrouvera pas ?
- On essaiera quand même. Par contre, comment monter une affaire comme celle de Chiame-Sepre ?
- Il se renseigne sur toi, et il devine quel genre de personne va te faire craquer.
- Et il trouve cette personne, il monte quelque chose sur elle, et il se débrouille pour que l'affaire tombe sur moi ?.."

Lanvois réfléchit.

"Ton Chiame-Sepre, c'était un cryptologue ?
- Oui.
- Donc l'affaire était forcément pour toi.
- Et Camille, comment l'a-t-il trouvée ? Comment a-t-il su que j'en pincerais pour elle ?
- Soit il la connaissait, soit Hamelan la connaissait."

Malandrin recolla intérieurement les morceaux.

"Toi, continue à être logique comme ça, et tu vas devenir mon adjoint."



Le vendredi, Camille fut réveillée à neuf heures du matin par Mathias, avec un petit déjeûner de champion et un bouquet de fleurs. Même pas une déclaration ; simplement une sorte de "welcome back". Elle lui rendit les fleurs.

"Merci beaucoup, mais je ne sais pas où les mettre. Elles iront dans votre bureau, elles y seront mieux."

Son estomac ayant eu un mois pour se réduire, Camille mangea très lentement, et cala après deux croissants et une demi-tasse de chocolat. Malandrin finit pour elle, s'excusant presque de toucher à sa nourriture. Camille le regarda avec tendresse.

"Vous allez avoir besoin de mon témoignage, j'imagine, inspecteur ?"

Malandrin prit le temps de mâcher et d'avaler un morceau de pain au chocolat avant de répondre. Ce genre de réflexes le surprenait lui-même ; il ne s'était jamais vu galant.

"Appelez-moi Mathias."

Il se sentit rougir. Il se sentait paradoxalement faible face à elle, désemparé, sans carapace. Et heureux.

"Oui, j'ai besoin de votre témoignage.
- Il est arrivé un matin chez moi, le lendemain du jour où vous êtes venu me voir. Il était armé.
- Vous le connaissiez ?
- Oui. Alain Hamelan, successeur de la famille Hamelan, propriétaires de la maison d'édition chez laquelle mon père éditait ses livres. Ma famille et la mienne se cotoyaient beaucoup, et il était amoureux de moi, mais je ne cédais jamais à ses avances. Il ne m'intéressait pas.
- Quel âge aviez-vous ?
- La dernière fois qu'on s'est vu, c'était en 1996. Nous avions tous les deux seize ans. Il avait le coeur brisé, il m'a dit : c'est peut-être la dernière fois qu'on se voit. J'étais méchante à l'époque, je lui ai dit : tant mieux. Je l'ai achevé. Il s'est retenu pour ne pas pleurer, ça se voyait, ça se sentait. Et dans la pièce d'à côté, mon père et le sien se gueulaient l'un sur l'autre. Mon père m'a raconté ensuite que le père Hamelan avait essayé de l'escroquer. Il avait coupé les ponts. Il l'avait envoyé chier.
- D'accord. Revenons à l'enlèvement, si vous le voulez bien.
- Oui, ça... ça me fait du bien d'en parler. J'exorcise mes démons, je crois. Il est entré chez moi armé. Il m'a tendu une lettre avec des codes étranges dessus, un rébus, des choses comme ça. Il m'a dit que si je ne la prenais pas dans mes mains, il me tuait. J'ai posé mes doigts dessus. Et sur un petit flaçon qu'il est allé déposer dans la salle de bains de mon appartement. Ensuite il m'a forcé à boire un liquide clair, dégueulasse. Je me suis endormi. Je me suis réveillée là où vous m'avez trouvée hier. Il m'apportait à boire et à manger, en doses très limitées. De temps en temps, il me parlait. Il me disait que je lui avais brisé le coeur, et que pour la peine il allait briser le mien."

Camille renifla lourdement.

"Pardon, je préfère ne pas en dire plus.
- Pas de problème, Camille. Reposez-vous."

Et machinalement, il lui caressa le front.

"Avez-vous reçu des lettres de menaces avant le jour fatidique ?
- Un SMS de menaces. Mon téléphone portable est peut-être encore chez moi, dans la commode à côté de mon lit. Rien d'autre.
- Merci, Camille. Je reviens vous voir dans l'après-midi. Reposez-vous et reprenez des forces."



De retour au commissariat, Malandrin fit le tour des bureaux. Papiéchau et Cash n'avaient pas retrouvé la moindre trace d'Assain. Logique. Assain était le genre d'hommes à effacer les traces du moindre séjour à l'hôtel en hackant le serveur dudit hôtel. "Us as, cet Assain", commenta Cash. Malandrin rit jaune ; pourtant, le jeu de mots était excellent.

Gadjo apprit à Malandrin beaucoup de choses qu'il savait déjà : la maison d'édition Hamelan, la relation tourmentée du fiston avec Camille... Et il lui donna de nouveaux éléments.

"Je te fais le topo. Alain Hamelan, seize ans, pas encore remis de l'histoire avec Camille, se lie d'amitié avec un homme intelligent et buriné, fraîchement sorti de prison.
- Assain.
- Exact. Une rencontre accidentelle. Une mauvaise coïncidence. Hamelan, démoralisé, déprimé, est un petit mâle beta comme un autre, un petit jeune déboussolé et facilement influençable. Assain, naturellement alpha, leader d'hommes, manipulateur, rusé, l'embrigade et lui fait les armes. Hamelan ne se laisse pas trop prendre au piège, il mène une vie standard, fait de petites études de lettres sans importance, puis profite du décès de son papa pour reprendre l'édition familiale et faire tourner une entreprise prospère. Son père meurt relativement jeune, cinquante-trois ans, en l'an 2000. Alain a vingt ans. A vingt-et-un ans, il conduit une Rolls, à vingt-deux ans se fait construire une villa, que tu as eu l'honneur de visiter.
- Jusque-là, d'accord.
- Assain profite du filon : un petit jeune manipulable et riche, quoi de mieux ? Ca tombe bien, il a une vengeance à assouvir. Il veut ta peau. Mais vu qu'il a arrêté le deal, il lui manque les finances. Alors il demande à Hamelan de financer, en prétextant une relation entre toi et Camille.
- Il se doutait que cette relation serait amenée à exister.
- Oui, et il a fait croire au petit Hamelan que c'était déjà en cours. Un joli tour de passe-passe."



Malandrin retourna chez Camille et y trouva le portable à l'endroit indiqué. Une négligence qui risquerait de coûter cher à Assain. Le chargeur était encore branché ; il le connecta au téléphone, l'alluma et chercha le SMS tant désiré.

De : +286228

JK D'QKHQYI FQI TK VHUGKUDJUH SU CQBQDTHYD.

Le numéro était bien sûr faux, mais il n'était pas choisi au hasard. Il codait un mot, et ce mot lui permit de décrypter le message.

La carte SIM atterrit rapidement entre les mains de Cartasse, qui envoya la réponse par mail à Malandrin une dizaine de minutes plus tard.

Le numéro de téléphone de cet homme est très particulier, tu vas rire : il vaut n fois le produit des premiers premiers. A toi de trouver n, je vais pas te mâcher le travail non plus !

Malandrin calcula le numéro et demanda à son ordinateur de localiser la SIM correspondante.

http://www.prise2tete.fr/upload/MthS-Ml … ******.jpg



Quatre hommes y furent envoyés. En attendant les résultats des courses, Malandrin fit convoquer Hamelan pour un interrogatoire.

"Salut, mon gars, entonna Malandrin.
- Pas de familiarités, inspecteur.
- Avoue."

Une phrase froide, tranchante, sans humanité.

"Avouer quoi ?
- Avoue."

Hamelan regarda Malandrin en silence durant quelques dizaines de secondes, le scrutant ("bluffe ? bluffe pas ?").

"Je n'ai rien à avouer.
- Mauvaise réponse, mon gars. Devine qui c'est qui est allé fouiller chez toi ?
- Super, et vous avez trouvé quoi ? Mes factures EDF ?"

Il fait son malin mais il est en train de se faire dessus, ça se voit, se dit Malandrin. "Nooooon, on a trouvé le code de ta cave. C'est pas bien de séquestrer les gens."

Hamelan resta prostré. Après une minute, Malandrin brisa le silence. "Je t'apporte des clopes et un whisky, et on discute calmement de tout ça, ça te va ? Ou tu préfères une vodka ?"



Hamelan but son whisky cul-sec, en demanda un autre qui subit le même sort, et commença à tout avouer. Rien de grandement nouveau pour Malandrin, qui avait toute l'histoire. Il demanda à Hamelan où se trouvait Assain. "Aucune idée, répondit Alain Hamelan. Aucune p**ain d'idée. Il ne m'a rien dit."



Les policiers envoyés à l'adresse donnée par le numéro de téléphone revinrent presque bredouilles.

"L'appartement dans lequel nous avons retrouvé le portable appartient visiblement à un ami personnel de Marc Assain. Nous n'avons rien trouvé de probant à part la disquette suivante."

Sur l'étiquette de la disquette, un nom inscrit au feutre rouge : MALANDRIN. Inscrit à l'arrière :

SWKLJUXTA

Et dans la disquette, un unique fichier :

http://www.prise2tete.fr/upload/MthS-MlndN-etape1.rar

Malandrin noircit une page entière de son carnet A4 en essayant de décrypter l'inscription de la disquette, mais sans résultat. Pourtant, cela lui permettrait sans doute de trouver le mot de passe de cette satanée archive... Il tenta tous les codes qu'il connaissait, et aucun ne donnait le moindre résultat. Il essaya ensuite des procédés plus ou moins absurdes, et n'obtint jamais rien.

Finalement, il fit une tentative désespérée. Presque trop simple.

Et pouf, il réussit à extraire un fichier texte et une archive. Le fichier texte contenait le mot de passe de l'archive. Il ouvrit la nouvelle archive, qui contenait... Un fichier texte et une nouvelle archive.

Il traversa ainsi plusieurs étapes, sous le regard attentif d'un Lanvois admiratif. Pour l'aider, le titre du fichier texte était toujours codé comme son contenu. Il atteint finalement une image, qui désignait une adresse, sans doute un appartement situé à l'intersection de deux rues (d'où la double numérotation), et une petite recherche Internet lui permit de retrouver la ville correspondante. Quatre agents furent envoyés à l'adresse correspondante.

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