......Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j'entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu'ils existent, subissent à longueur d'antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur gazon l'honneur minuscule d'être champions de la balle au pied.
......Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football.
......Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l'esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints ?
......Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester publiquement sa libido en s'enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grands coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d'usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?
......Je vous hais, footballeurs. Vous ne m'avez fait vibrer qu'une fois : le jour où j'ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J'eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu'à la fin du tournoi. Mais Dieu n'a pas voulu. Ça ne m'a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu'on fasse et où qu'on se planque, on ne peut y échapper.
......Quand j'étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l'école ou dans la rue. On me disait : « Ah, la fille ! » ou bien : « Tiens, il est malade », tellement l'idée d'anormalité est solidement solidaire de la non-footballité.
......Je vous emmerde. Je n'ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celle des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.
langelotdulac
07-07-2010 17:01:41
Philippe Val n'a jamais pensé, la différence c'est qu'avant il faisait semblant ..... maintenant il ne se cache plus
ravachol
07-07-2010 15:38:58
Je ne connaissais pas ce document, merci bien. Je me demande ce que Philippe Val le censeur de Siné, Porte et Guillon pense de la vidéo suivante...
MthS-MlndN
07-07-2010 15:28:12
Comme disait à peu près Himmler, qu'on puisse être à la fois juif et allemand, ça me dépasse. C'est vrai, il faut savoir choisir son camp.
Tout cela est fini, l'antisémitisme n'existe plus... Non, c'est vrai qu'il y a quand même, en France, plus de Juifs que d'antisémites. Remarquez, moi, je m'en fous, je ne suis ni l'un ni l'autre !... J'ai mes papiers de chrétien de gauche si vous voulez... Là, j'ai mon certificat de baptême, ici mon bulletin d'abonnement à Télérama...
langelotdulac
07-07-2010 15:09:35
Allez ! Irritons le censeur,
Il faut toujours faire un choix, comme disait Himmler en quittant Auschwitz pour aller visiter la Hollande, on ne peut pas être à la fois au four et au moulin !
C’est plus fort que moi : plus la situation est sombre, plus j’en ris. Juif aux années sombres, j’aurais sans doute contrepété aux portes des chambres à gaz, n’eussent été les menaces du fouet. (j’ai horreur qu’on me fouette quand je contrepète.)
MthS-MlndN
07-07-2010 14:26:58
La preuve : c'est maintenant qu'on pense à censurer Desproges pour ses blagues sur les Juifs qui passaient sur France Inter tous les matins il y a trente ans