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Résumé de la discussion
- Lui-meme
- 07-02-2018 10:13:21
Peut-être que cette étude entre dans le champ de ta recherche: il s'agit d'une étude des réponses placebo médiées par les opioïdes stimulant l'endurance à la douleur et la performance physique. Elle est assez sophistiquée avec 4 groupes en double-insu et montre que des athlètes, pré-conditionnées avec 2 injections de morphine dans les 2 semaines d'entrainement précédents la compétition, vont avoir une meilleure tolérance à la douleur et une meilleure performance le jour de la compétition où on leur administre un placebo (Groupe C) que ceux qui ne reçoivent pas le pré-conditionnement (Groupes A-aucune injection- et B-seulement placebo le jour compétition-). Ils expliquent que ceci serait dû à une activation des opioïdes endogènes (endorphines) par le placebo après pré-conditionnement, comme le prouve le Groupe D qui reçoit le placebo avec de la naloxone qui inhibe les effets du pré-conditionnement morphinique et dont la tolérance douleur/performance n'est pas améliorée.
Lien où tu pourras télécharger l'article: https://pdfs.semanticscholar.org/2271/1 … f62636.pdf
- Clydevil
- 06-02-2018 09:33:45
Merci beaucoup lui-même! Donc à la base ce que je recherche est issue d'un mélange entre un défi lancé par l'une de mes connaissances et une curiosité personnelle qui en a découlé. Son idée c'est que l'effet placebo ne peut pas le tromper lui, ni grand monde, mais il ne veut pas dire par la qu'il n'y serait pas sujet, il prétend que, si par exemple on demandait aux sujets s'ils pensaient que le médicament qu'on leur avait administré était un placebo alors soit ils pourraient le savoir/presentir (Sans que pour autant ça nie l’efficacité de la chose) soit ça ne les étonnerait que très peu. En gros ce qu'il veut dire (ou semble vouloir dire, je ne suis pas à 100% dans sa tete) c'est que l'effet placebo ne peut pas engendrer de conviction causale entre le "faux" stimulus et l'effet. Je pensais qu'il y avait énormément d’études qui montraient le contraire et je suis étonné d'avoir autant de mal à en trouver. Le mieux que j'ai trouvé c'est façon nocebo: https://en.wikipedia.org/wiki/Electroma … ensitivity Ou les patients sont convaincus de l'origine de leur douleur et ou c'est a priori démontré que leur conviction se trompe. Ton étude bouton rouge bouton bleu s'en rapproche aussi mais idéalement ce qu'il faudrait c'est une étude qui montre une certaine forme de refus d'acceptation des patients, ici, je pense que si on leur disait que c'est en fait identique, ils n'auraient que très peu de mal à l'accepter. A priori il y a plein d’études qui me conviennent c'est juste que c'est pas évident à trouver aussi thématiquement.
- Lui-meme
- 04-02-2018 09:28:44
Salut,
Je voudrais bien t'aider mais je ne suis pas certain de comprendre ce que tu souhaites faire en final de ces données.
1 - Illustrer quelque chose (quoi?) avec des données d’étude contrôlée en aveugle (double si possible) pour une présentation ou autre...? Je n’en ai pas trouvées et n’en connais pas où des sujets volontaires doivent imaginer une sensation induite par un stimulus et la reconnaître ensuite en aveugle. Si ça existe, je pense qu’un simple-aveugle (le sujet testé) suffirait.
2 - Mesurer un effet du psy sur la douleur ? Là, il existe pas mal de choses, mais malheureusement, la plupart des papiers intéressants sont publiés dans des revues payantes, où l’on n’a accès qu’au résumé. Il y a une vidéo TEDx en anglais (~14mn https://www.youtube.com/watch?v=gwd-wLdIHjs) de Lorimer Moseley, un neurobiologiste de Vancouver, qui explique : Pourquoi avons-nous mal? Avons-nous réellement une douleur, ou est-ce simplement une illusion? Il positionne la douleur que nous ressentons comme la façon dont notre corps nous protège des tissus nuisibles. Il expose aussi ce que cela pourrait signifier pour ceux qui souffrent de douleur chronique. Une des études qu’il présente brièvement se rapproche peut-être de ce que tu cherches : une pression identique exercée sur le dos de la main de sujets par un stylet, induit une sensation plus douloureuse en fonction de la couleur (rouge ou bleue) d’une lumière qui s’allume au moment de chaque pression, sans qu’aucune explication n’ait été donnée aux sujets sur la signification des 2 couleurs (cf. image ci-après).
Il existe aussi des études sur des traitements de la douleur chronique, avec quelques papiers ou vidéo accessibles, toujours en anglais pour la plupart : - « Graded Motor Imagery » (Imagerie Motrice Progressive (IMP) de plus en plus utilisée dans le traitement des douleurs chroniques. Il s'agit d'un processus d'exercice synaptique en trois étapes pour la douleur neuropathique impliquant la discrimination gauche / droite, les mouvements imaginés et la thérapie miroir. - « Mirror Image Therapy » (Thérapie Miroir) où l’on « trompe » le cerveau en cachant la partie malade derrière un miroir où le sujet voit la partie saine qu’il peut bouger (ex. main paralysée ou rhumatisante) ; - « Sham Surgery » ( Chirurgie Factice) qui sert de placebo dans des essais de chirurgie (notamment en orthopédie), tout en soulevant pas mal de questions éthiques, et qui, finalement, s'est révélée dans certaines études tout aussi efficace que la chirurgie réelle pour réduire la douleur et l'incapacité.
3 - "Disserter" autour de / expliquer les bases physiologiques l'effet placebo? Là, il y a pléthore de publications et l’embarras du choix sur la douleur chez des patients.
Si pour certains des sujets que j'évoque, notamment au §-2, tu souhaites des documents, dis-moi. Si ce n'est rien de tout ça, à toi de dire...
Bon dimanche!
- Clydevil
- 01-02-2018 08:51:17
Hello,
Je cherche une expérience scientifique de qualité, en double aveugle par exemple, menée sur une cohorte assez large idéalement (mais on va dire que quelques dizaines de personnes feront l'affaire) illustrant un effet placebo ou plus généralement un effet psychosomatique, et dans laquelle les sujets pensent identifier sensoriellement la cause de l'effet ressenti. Usuellement, les sujets réagissent de manière mesurable au stimulus placebo, peuvent eux même constater que leur réaction suit le stimulus, et en déduisent un lien de causalité entre le stimulus et l'effet. (Comme par exemple le test d'un médicament sous forme de pilule). Mais je cherche une identification subjective plus directe, ou les sujets seraient convaincus de pouvoir reconnaître le stimulus en double aveugle, par exemple penserait que le stimulus les brûle, que le stimulus induit en eux directement une sorte de sensation électrique etc... mais seraient bien sur mis en échec lors d'un vrai test en double aveugle....
Quelqu'un a déjà croisé cela ou proche?
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